Le régime franquiste
Malgré son adoption d’une position neutre pendant la Seconde Guerre Mondiale, les sympathies du nouveau régime espagnol avec les forces de l’Axe furent trop évidentes pour éviter que le pays ne fût isolé politiquement à l’issue de celle-ci. L’Espagne n’aura ainsi des relations diplomatiques avec le Vatican qu’en 1954 et ne sera ainsi réadmise à l’Onu qu’en 1955.
Pendant ce temps, le pays fut guidé d’une main de fer par Franco qui, sous le titre d’El Caudillo (le leader) fut à la fois chef de l’Etat, chef du gouvernement et commandant en chef de l’armée. Un seul parti politique fut autorisé, le Movimiento Nacional, la liberté de la presse abolie ainsi que la liberté syndicale et toute forme de manifestation d’une langue ou d’une identité régionale, autour d’une idéologie qui exaltait les splendeurs passées de l’empire espagnol. La Guerre Froide modifia cependant les perspectives espagnoles. Ayant depuis toujours joué la carte de l’anticommunisme, le régime franquiste fut très vite considéré par les Etats-Unis comme étant une pièce majeure dans la lutte contre l’influence soviétique en Europe. Le pays réintégra les organisations internationales dans les années 50 et de nombreuses bases aériennes et navales américaines y sont implantées depuis en échange d’aides financières et économiques américaines. La seconde moitié du régime franquiste se caractérisa ensuite par une plus grande ouverture aux investissements étrangers et une libéralisation économique qui entraînèrent le développement des villes côtières de plus en plus industrialisées. Malgré le développement économique important, les disparités économiques entre villes et campagnes subsistèrent néanmoins, amenant un fort exode rural et de problèmes sociaux importants dans les zones urbaines, de même qu’une émigration importante des chômeurs tandis que le mouvement séparatiste basque ETA se forma en 1968. Sentant sa fin proche, Franco choisit alors le petits-fils d’Alphonse XIII, Juan Carlos, pour lui succéder. Juan Carlos avait juré fidélité au régime franquiste, mais à la mort de Franco en 1975, il se révéla comme un démocrate.
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Mots-clefs : Al Quaeda, ETA, Franco, Juan Carlos